‘Ô courant mÉditerranÉen’
4 artistes au choix : MATT ELLIOTT / BORJA FLAMES / LUCAS RAVINALE & LOUP UBERTO / JERUSALEM IN MY HEART
Parcourez les balkans sur la guitare et la voix latines de Matt Elliott, goûtez à l’a capella et aux percussions des racines de l’Italie du Nord avec le duo enflammé Lucas Ravinale & Loup Uberto, assimilez l’espagnol comme un natif à travers les madrigaux vénéneux et le souffle chamanique de Borja Flames, brûlez ce qui vous reste au feu des incantations et mélismes arabisants de Jerusalem In My Heart.
• MATT ELLIOTT (uk)
Depuis qu’il a décidé d’écrire sous son propre nom, abandonnant alors provisoirement le pseudo de The Third Eye Foundation sous lequel il a fait les beaux jours de la scène drum & bass anglaise, Matt Elliott n’a cessé de développer son univers, d’expérimenter, d’évoluer, chaque album représentant une étape supplémentaire vers la grâce et l’émotion pure. En sept albums, Matt a prouvé qu’il possédait une personnalité extrêmement forte, une sensibilité exacerbée et une capacité à transmettre le frisson qui bouleverse définitivement l’âme de l’auditeur, parvenant à faire cohabiter l’ombre et la lumière au sein d’un même morceau.
« Ça commence par une simple guitare qui redessine l’Andalousie… Matt Elliott est un musicien qui vit à ciel ouvert sa schizophrénie artistique. » France Inter
FORMATION
Matt Elliott : voix, guitare
• BORJA FLAMES (es)
Borja Flames est de ces personnages dont on fabrique sans forcer les légendes: espagnol exilé à Paris, il a tâté du garage puis de la musique improvisée, expérimentale ou post-comeladienne, s’est essayé à musiquer pour la danse et le théâtre (…). Charivari de ritournelles torves, madrigaux synthétiques, tout en motifs dérapants de guitares claires, percussions à la croisée du rythme de village et de l’agencement savant, évènements sonores incongrus, poésie (en espagnol) découpée au ciseau, entre parole d’oracle pété au vin rouge et haïkus envisagés comme des toupies, c’est bien d’une musique tournoyante qu’il s’agit ici, visant nettement la transe, l’étourdissement, malgré la grande douceur du geste.
« La musique de Borja Flames a le parfum des premiers disques de Brigitte Fontaine et Jacques Higelin, la folie douce du Brésilien Tom Zé, l’entrain hispanophone de Manu Chao, la nonchalance catalane de Pascal Comelade. » MEDIAPART
FORMATION
Borja Flames : voix, guitare, kalimba, clavier
Marion Cousin : voix, clavier, percussions
Paul Loiseau : percussions, batterie électronique
Rachel Langlais : claviers, voix
• LUCAS RAVINALE ET LOUP UBERTO (fr)
« On pensait bien, un jour, faire un répertoire de cette habitude prise après le concert : s’installer à la table et jouer simplement les percussions et les chants, comme les grands mères à la fin du repas. On retourne chercher le répertoire d’Italie du Nord, les langues passées, et l’on espère danser. »
Lucas Ravinale et Loup Uberto reprennent les polyphonies du travailleur des champs. Le répertoire d’Italie du nord (Bergame, vallée de Po, Piémont, Vénétie), traditionnellement féminin et chanté a capella, est ici emmené vers la danse par un duo de chants et percussions sans territoire. Pandeiros, tamburellos, tambours de fanfare et vieux postes radios modifiés conduisent une transe étrange où rugissent des chants de partisans, de militaires pacifiés, de paysans espiègles.
FORMATION
Lucas Ravinale : voix, percussions
Loup Uberto : voix, percussions
Le duo Jerusalem In My Heart (JIMH), collaboration audiovisuelle de musiques arabes contemporaines réunissant le musicien et producteur Radwan Ghazi Moumneh et Erin Weisgerber qui rejoint visuellement le plateau, manipule et redonne un souffle poétique et coloré à des pellicules 16mm fanées. Les projections 16 mm en boucle font partie intégrante de l’identité artistique de JIMH. La musique enregistrée de JIMH rend hommage aux sons bruts et distorsionnés de la cassette audio, pilier de la culture musicale arabe, sur un fond de musique électronique contemporaine. Les paroles de Moumneh, profondément expressives, laissent transparaître son engagement sociopolitique, et aussi empreintes d’émotion et d’une ardente nostalgie.
« Radwan Ghazi Moumneh alias Jerusalem In My Heart creuse un sillon passionnant, mêlant musiques arabes traditionnelles et avant-gardisme noise ou electro. A l’opposé de toute superposition stérile, il orchestre une tension féconde, un geyser d’émotions brûlant et glacé. Si le projet est d’abord scénique, l’écoute du disque est tout sauf anecdotique. Des mirages dans une mégalopole, des drones dans le désert – les seuls qu’on voudrait y voir. » France Culture
FORMATION
Radwan Ghazi : chant, modulaire, synthés, oud, bouzouki
Erin Weisgerber : projection 16mm