01/03/2023 / NEWSLETTER MARS 2023
NEWSLETTER MARS 2023
Bonjour à tous-tes,
Voici pour Mars le programme des giboulées, réjouissances et bagarres diverses. Artisans du désordre, techniciens du sacré, clowns cosmiques, arpenteurs d’inconnu et alchimistes au point de fusion pour agrandir les possibles, accompagner nos semaines, réjouir nos luttes et rigoler bien fort. Bonnes manifs, bien des joies. Salut!
#01 Techniquement et poétiquement, Mocke est un guitariste de tout premier plan.Dans son jeu tour à tour impressionniste, somnambule et déchiqueté, il convoque Tom Verlaine et Monk, les grands héros du High Life, Webern et la musique non-occidentale. En concert, il vagabonde, il étonne et file des visions; à Thiers le 1er, et à Lyon le 2.
#02 Matt Elliott chante chacune de ses vertigineuses chansons comme un spéléologue s’enfonce pour la dernière fois dans sa propre bouche d’ombre. À mesure qu’il descend une foule de rêves qu’on croyait perdu, remontent pour nous embrasser sur l’oreille; au Mans (Festival Indé*Rama) le 4.
#03 ‘Fixin extended’ c’est Sylvain Darrifourcq, accompagné de Valentin Ceccaldi au violoncelle et de Ronan Courty à la contrebasse, avec Nicolas Canot à la conception numérique. Une grande machine à coudre tout ensemble l’imaginaire et la raison, une araignée cyborg marquetant sa toile en rythmes incomptables, une indescriptible calculatrice changée en perforatrice dansante. Au festival ‘Performances’ à la Scène Nationale d’Orléans le 7, et ‘Fixin’– installation du 8 au 11.
#04 Winter Family entre hip-hop horizontalisé, techno de combat, psaumes suspendus et slows qui tuent défient toute catégorisation. Les voir sur scène est une expérience inoubliable, d’une intensité à vous faire claquer toutes vos ampoules d’un coup. Leur magnétisme est sans pareil, venez voir si on vous ment, à Montreuil (La Marbrerie) le 10.
#05 Loup Uberto psalmodie et râle tel un berger sans troupeau, quand ce n’est pas comme un prêtre sans enseigne vociférant vers le ciel vide, armé de soufflants biscornus, de téléphones retournés en morses glapissants, de percussions percussives, trois fois rien mais agencés comme des systèmes philosophiques d’un genre coupant; en Italie (Syracuse, Naples, Bologne, Faenza, Milan) du 07 au 22.
#06 Gaspar Claus joue sur un violoncelle large une musique embrassant tout, le meilleur boucan et les enchantements mélodiques, le tumulte grincheux des profondeurs marines et les aurores boréales, le penser voluptueux, le respirer soudain, la joie nue du laisser-aller, à Allonnes (Théâtre de Chaoué) le 19.
#07 Èlg et La Chimie fracasse en trio son étrange théâtre pop tout fait de tours de magie blafarde et de blagues perturbantes, de chansons douces ébouillantées et de sautes d’humeur, de vilain bruit labyrinthique et de structures si complètement tarées qu’elles nous rendent à la fois hilares et terrorisés, au Festival Sonic Protest (Montreuil) le 21, à Lille (L’Aéronef) le 22, à Bruxelles (Le Brass) le 23.
#08 Arlt dérègle en duo ses chansons rythmiquement déjà parfaitement pétées, pleines à rabord de mélodies têtues et de littérature analphabète et célèbre la vie en pente et les amours polymorphes, le burlesque animiste et la chanson française considérée comme un théâtre de guignol expérimental pour enfants délinquants; à Rezé (La Barakason) le 24, à Forcalquier le 30, et à Avignon le 31.
#09 Le Cri Du Caire invente quelque chose comme du rock spirituel par assemblage en colimaçon de poésie soufi, de saxo derviche à l’haleine Coltranienne et de bruit mystique. C’est peu dire que ça décolle dur et que ça tourne infiniment jusque dans les mondes lointainissimes. Fêtons la sortie de leur premier album à Paris, le New Morning le 27.
#10 Sourdure, accompagné par David Fauroux pour une création, configure des motifs immémoriaux en sa tapisserie toute personnelle, faite d’airs de danses en chants de noces, de raggas troués en bourrées psychédéliques et techno rurale. Sa musique est de présent pur et de mille possibles; à Marseille (Cité de la Musique) le 30.
#11 Interprète d’exception, compositeur inédit, penseur joyeux, Melaine Dalibert donne au piano des idées larges, des idées neuves, plumant sur le clavier la pop la plus pop et cornant la musique savante par ses pages les plus inattendues, à Paris (‘Piano Day’ au Centre Culturel Hongrois), avec Eve Risser et Nicolas Horvath le 30.