01/09/2023 / NEWSLETTER SEPTEMBRE 2023
NEWSLETTER SEPTEMBRE 2023
Ami.e.s, bonjour,
Nous vous espérons content.es, vif.ves, reposé.es ou pullulant de vitamines au terme de cet été de soleil brusque et de sautes d’humeur. Nous sommes heureux de vous retrouver en cette remuante rentrée à l’occasion d’une belle palanquée d’évènements dont nous vous laissons ci-dessous apprécier la diversité, l’allégresse, le bon goût et le piment. A la grande joie de vous voir, ici, là et encore ailleurs :
#01 Das Kinn est une machine à exciter les nerfs, à faire danser de rire, à confondre le krautpunk avec la house et l’esprit dada avec la fin du monde. Grand artiste fumigène dont l’humour détraqué n’a d’égale que l’efficacité à troubler la fête qu’il produit lui même, Toben Piel est un secret de moins en moins bien gardé (hourrah!) ; à Berlin (DE) le 1er et à Francfort (DE) le 22.
#02 Il semblerait, à le voir officier, que Loup Uberto refuse de distinguer la cervelle et l’instinct, la réflexion la plus aiguisée et le geste le plus brusque. Son art, plastique, cérébral et sensible, est un art de peu qui, partant, fait un diable d’effet. Un art de berger, de brigand, de physicien, de mécano, de vagabond. Sa musique est âpre et forte. Elle saisit, réveille, donne à penser tout en visant l’estomac ; au SETU Festival les 2 et 3.
#03 Presqu’un an et demi après son coup d’envoi et plusieurs dizaines de concerts, le ‘Turnetable’ tour marque une grande pause. Pour brûler le rideau avant ses danses grotesques, ses chansons d’amour secouées, décapsulées, éclaboussantes, ses cérémonies spirites de baraque foraine et ses incessants aller-retours tragi-comique entre le profane et le sacré, Arlt fête ses vacances à La Marbrerie avec Le diable dégoûtant, son coup de cœur de l’année, avec un grand concert réjouissant et fêlé à ne manquer sous aucun prétexte à Montreuil le 7, puis à Thiers (63) le 17 et à Montpellier le 19.
#04 Le Cri du Caire organise de grandes tourneries spirituelles et hautement sonores. Ce cri là n’est affaire que de souffle: combustion de poésie pneumatique, saxophone circulaire, toupie rock dans l’haleine qui va, vient puis décolle ; au Festival des Arabesques (34) le 6, à Foix le 22, à Causse Méjean (48) les 23 et 24, et au Théâtre de Vanves le 29.
#05 Vincent Moon’s live cinéma, ce sont de petites cérémonies sans faste, qui sur le ton de la conversation entre ami-es convoquent cinoche et musique sacrée, pas de danses saugrenues et histoires de dingues. C’est un grand livre ouvert et vivant, plein de lumières bougeantes, de sons inouïs et de situations extatiques. Un chaleureux banquet où se pressent les ami-es de partout et au cours duquel toutes les époques et tous les lieux du monde se superposent et se contaminent ; à Berlin (DE) du 7 au 9, puis au Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde (MA) le 17.
#06 Winter Family fait figure de petite tribu franchement badass qui dégoupille en tirant la tronche des chansons parfaitement sublimes comme autant de volées de bois vert dans la face du monde. Mêlant hip-hop de combat, balades immobiles de très haute fièvre et drony-pop cradingue leur répertoire entier est un long chant d’amour et de guerre, de deuil de bagarre et d’amitié ; au Festival Disorder (59) le 9, au Festival Frisson Acidulé (94) le 10, à Saint-Jean-des-Ollière (63) le 15, à Concots (46) le 16, à Thiers (63) le 17, à Lyon le 29 et à Turin (IT) le 30.
#07 Sourdure a quand il joue quelque chose d’un oiseau à la mécanique étrange. Violoneux prospectif, électronicien primitif, occitaniste voyou, il donne du pied dans son déjà vaste répertoire, fait de traditionnels et de compositions personnelles, qu’on peinerait presque à distinguer une fois cousus par lui, ensemble avec le même jack coloré; à la Fête des patrimoines volcaniques du Parc à Montlosier (63) le 10.
#08 Melaine Dalibert est un pianiste dont les compositions récentes à la fois compactes et aérées frappent par leur concision, leur clarté, leurs idées larges. Petites popsongs instrumentales, elles doivent autant à Ryuichi Sakamoto qu’à Phillip Glass, à Mark Hollis qu’à Morton Feldman. Elles réconcilient des mondes à la pointe sèche, en micro-mantras sans effusion ni sécheresse ; au Festival Piano aux Jacobins (31) le 15, au Festival Musiques Rive Gauche (Paris) le 23, au PALMA festival (14) le 24, et à Rennes le 27.
#09 Radio Hito charme au sens fort avec son avant-pop aussi bizarrement turbulente qu’apparemment calme et mesurée. De cette musique ultra-personnelle quoi qu’immédiatement familière et partageable, la somme des parties (poèmes argentins traduits en italien, miniatures pianistiques, fredon magnétique, électro malpropre), pour déjà singulière qu’elle soit, ne suffit en rien à dire la remarquable étrangeté du tout : à Alost (BE) le 3, à Bruxelles (BE) le 9, au Festival Hop Pop Hop (45) le 15, à Rennes le 23, au PALMA festival (14) le 24, et à Francfort (DE) le 29.
#10 Voix suave et barbe fleurie, Borja Flames est un crooner-prêcheur de science-fiction dont l’allure discrètement théâtrale captive d’emblée. Artisan techno-pop de rêveries dystopiques chargées comme des tubes d’une dynamite toute spéciale, hallucinogène et dansante il a le don d’ajuster des mélodies glissantes sur des grooves bancroches, des mélopées comme remontées de quelque moyen-orient médiéval chahutées par d’improbables rythmiques outre-modernes ; au Festival Hop Pop Hop (45) le 16 et à Montbard (21) le 29.
#11 Mocke en solo détruit tout ce qui pourrait ressembler à une succession de moments reconnaissables pour abolir le temps, purement et simplement. On peut tout en attendre, mélodies pop jouées dans les trous, thèmes chipés à Monk ou à Rachmaninov et déglingués à la Jazzmaster, improvisations délirantes ou purs moments de rock n’roll ; à Bruxelles (BE) le 16.
#12 Ne manquez pas l’installation ‘Arc’ de Julien Desprez, ode ambivalente et questionnante au concept même d’intensité, fait d’enceintes, de subs, de néons, de lumière aveugle et de danse fakir sur cet instable tapis volant qui, en fait, est un pédalier où dodeliner fait figure de science ; à Marseille le 19 et au Festival Musica (67) le 28.
#13 On ne se lasse pas plus du folk enténébré de Matt Elliott qu’on ne se lasserait de voir la nuit tomber. Ses longues complaintes orageuses semblent épouser le pas de quelque grand cerf au sang noir, que talonne la chasse et qu’accompagne au ralenti un ensemble de corps éplorés ; au PALMA Festival (14) le 23.
#14 Rien Virgule ébouriffe à chaque apparition grâce à son chant de glace, sa batterie jouée comme d’un piano à la massue, ses claviers et machines littéralement ensorcelées, son magnétisme sans pareil et l’incroyable intensité de ses mélodies comme de ses engagements physiques, trois corps électriques comme jetés sur la corne d’un même taureau ; à Lyon le 28, et à Belfort le 29.
#15 On fête le retour au sein de notre catalogue de Stranded Horse, dont le songwriting polyglotte et aux idées-plus-que-larges dénudent ensemble et à la fois pop anglaise, folk américain, répertoire d’influences mandingue et mayola. Ses concerts à l’écart des modes et des périssables humeurs du jour sont autant de rendez-vous avec le monde en ce qu’il a de vaste, d’ouvert et d’imprévisible. Guettez-le ces prochaines semaines, en duo avec son fidèle ami joueur de kora Boubacar Cissokho ; à Bologne (IT) le 29.
#16 Sourdurent cultivent à 8 mains les semailles imaginées primitivement par le seul Ernest Bergez. Il en pousse des légumes mutants à la toxicité bizarrement salubre. Danses bancroches, mélismes soulevants, foisonnement des motifs, acuité poétique, libre pensée: tout en ce jardin extra prête à la fête, à l’ivresse, à l’intelligence et aux lendemains qui chantent juste ; à Clermont-Ferrand le 30.
#17 Bégayer joue d’une musique dont l’étrangeté radicale n’a d’égale que l’inusable excitation qu’elle procure. Ostinato sans début ni fin, aux confins du vacarme le plus pur et du silence le plus noir, le répertoire jamais fixé de ce quintette émancipé de toute identité fixe reprend la liberté là où le rock, le free jazz, les musiques villageoises profanes et l’expérimental dur l’avait laissée pour l’emmener plus loin encore, toujours ; à Thiers (63) le 29 et au festival Micro Contact (26) le 30.