31/05/2024 / AGENDA JUIN 2024

AGENDA JUIN 2024

Cher·es!

Juin se devine entre deux ondées. Entre deux battements asymétriques du temps. Celui qui passe, celui qu’il fait. Pour en marquer les humeurs joyeusement variables, voici un joyeux déluge de concerts et les nouvelles de nos artistes non alignés, impétueux, réjouissants.

#01 ‘Delights of my life’ est le tout nouvel album d’Eric Chenaux, enregistré en trio avec Ryan Driver au Wurlitzer et Philippe Melanson aux percussions électroniques, il serpente et ondule dans les multivers de la chanson d’amour, aussi généreux en mélodies inoubliables et vocalises ultra fluides  qu’en soubresauts guitaristiques et impros libres. Pour en tester l’infernale élasticité, un premier concert en France et quatre en Angleterre; au Mans le 1er, puis à Bristol (UK) le 22, à Manchester (UK) le 26, à Sheffield (UK) le 27 et à Londres (UK) le 28.

#02 Melaine Dalibert est peut-être l’un des compositeurs et/ou interprètes pour piano les plus ouverts et curieux du monde contemporain. Ses miniatures doivent autant à Morton Feldman qu’à Brian Eno, à la pop qu’aux mathématiques, au très sensible du cortex qu’au plus  rugueux du cœur; à Paris le 5 au Musée de la Poste.

#03 Borja Flames dénude à la pince les fils électriques ses micro-hits stellaires à l’occasion de sets qui charment et déroutent, entre prédications émises d’une voix suave, rythmiques impaires, mélodies imparables et dissonances désirables; à Thiers le 5, à Uzerche le 6, à Pinsaguel le 7 et à Lavaur le 8.

#04 Marion Cousin glane des chansons sans âges dans la péninsule ibérique et les interroge depuis trois disques en collaborations amies, complémentaires et hétérogènes ; avec Gaspar Claus en moments suspendus pour violoncelle volubile et voix presque nue; à Bruère-Allichamps le 29, avec Eloïse Decazes au gré de trafics sonores incessants, duos dévergondés, turbulences en tous genres; à Uzerche le 6 et à Niort le 7.

#05 On part d’un poème, on galbe une mélodie minimale mais qui empoigne l’auditeur en deux-deux, on s’entête sur un motif minimal, Radio Hito crée des chansons discrètement spatialistes qui vous entêteront longtemps; à Bourges le 7, à Paris le 10, à Aveiro (PT) les 12 et 13, à Porto (PT) le 15 et à Lausanne (CH) le 29.

#06 Sourdurent use d’un instrumentarium peu commun (violon, cabrette, banjo, violoncelle, électroniques), d’une sonorisation venue des pratiques expérimentales, d’une imagination mille fois fertiles et d’une grande liberté d’esprit pour arroser tous les psychédélismes à la fois depuis l’essence des musiques traditionnelles (réelles ou inventées); à Fosses le 8.

#07 Le Cri du Caire joue de la musique comme d’une toupie spirituelle. Tous les ingrédients utilisés, jazz coltranien, baroque considéré comme proto rock, spoken word, sont mis en rotation par le souffle et l’influence du soufisme pour faire décoller l’âme de l’auditeur; à Toulouse le 12, à Bruxelles (BE) le 15, à Givry le 27, à Bruère-Allichamps le 28 et à Uzès le 30.

#08 Das Kinn motorise ses drôles d’humeurs noires et dansantes pour élaborer une musique qui ne vous dira rien d’aimable sur l’avenir du monde, mais qui saura vous remplir d’une espèce de joie mauvaise, celle commune au post punk, à la techno fofolle, aux cabarets Dada d’antan; à Metz le 14 et à Stuttgart (DE) le 15.

#09 La Tène abrite en un même ombrageux maquis quelques petites frappes issues des musiques expérimentales, traditionnelles ou du rock minimaliste et mal luné. Ces espèces de cavaliers d’une apocalypse toujours promise, toujours différée maltraitent une espèce de stoner pour instruments anciens, une musique plus météorologique que paysagiste, et le temps n’est pas au beau fixe; à Genève (CH) le 15.

#10 Félicia Atkinson fait du monde vivant, sonore et visible un seul et même grand atelier dont elle tire sa respiration, ses installations plastiques, sa poésie économe et ses singulières pièces musicales où tremblent ensemble électroacoustique, poésie sur la pointe des pieds, instrumentation chuchotée et field recordings d’une grande clarté ; à Mesnil-Hue le 15 et à Regnéville-sur-Mer le 22.

#11 Voir Alexis Degrenier sur scène, c’est assister à un corps luttant littéralement avec – dans – sur – autour – contre le temps. Pour cela : des métronomes, des réveils mécaniques trafiqués, des percussions. Écouter le nous lire du Beckett et parler de shadow boxing aussi. C’est le 6ème épisode de notre série Echos, il s’intitule ‘battre le temps’.