AGENDA JANVIER 2025

Très cher·es ami·e·s, camarades, compagnons de plus ou moins longue date,

Voilà aujourd’hui plus de 20 ans que nous avons l’occasion, le plaisir, et la chance de vous donner de nos nouvelles et de vous présenter nos vœux chaque année. Nous n’y manquerons pas cette fois non plus. Mais permettez-nous de nous faire les témoins d’un vent qui  souffle violemment ces jours-ci. Dans le collimateur de certaines de nos politiques publiques (et particulièrement la Région des Pays de la Loire où notre association réside)  : les associations culturelles, sociales et sportives, centres d’art, festivals de cinéma, de littérature, de spectacle vivant, missions locales pour l’insertion des jeunes etc… Inutile de vous dire  que ça commence mal et qu’il va nous falloir redoubler d’efforts pour ramer dans un contexte déjà pas outrageusement riant. Nous ne sommes guère optimistes mais nous déclarons solidaires des autres nombreux acteurs de l’écosystème culturel ici fragilisés. Et décidés, plus que jamais à ne surtout pas abdiquer.

Après quoi notre programme du mois de janvier, nos rendez–vous, nos chaleureuses pensées, et  du désir que diable! En amitié, bonne année à tous·tes!

#01 Alors que nos oreilles s’égarent dans la cacophonie d’un monde saturé, noyées par la dissonance et l’excès des bruits qui nous assiègent, Rien Virgule nous invite à explorer des interstices sonores, à ralentir et à résister à la frénésie. Avec ‘Berceuses des deux mondes’, les incendies assourdissants des vacarmes s’éteignent, le volume du monde suramplifié s’apaise, et la musique se fait refuge. On écoute comme on contemple une flamme vacillante à la bougie, teintée d’une mélancolie lumineuse. Nouvel album ‘Berceuses des deux mondes‘ à paraître le 31/01/25 sur Murailles Music, La République des Granges, Permafrost et Zamzamrec.

#02 Félicia Atkinson compose et joue à très bas bruit, une musique infiniment libre et respirante. S’y agencent poésie discrète, spiritualité souriante, ready mades et improvisation en un havre mille fois bienvenu ; au Festival Autres Mesures à Rennes le 15, à Lyon le 16 et au Trabendo à Paris le 17.

#03 Par dessus ses barricades de machines, Das Kinn envoie tour à tour, cocktails molotov, bombes gesticulatoires et grenades de gaz hilarant, à l’assaut du monde tragique et de l’esprit de sérieux, avec un très combatif sens de la fête et une façon toujours très punk de déplier son art conceptuel de la danse brutale ; à Bruxelles (BE) le 9.

#04 Le Cri du Caire est un cerceau jazz et baroque qui n’en finit jamais de tourner, une expérience de hula-hoop considéré comme un art sacré où saxophone, violoncelle, spoken- word et soufisme forment à la fois une ronde et une rampe de lancement vers l’infiniment grand ; à Juvisy-sur-Orge (91) le 16 et à Argenteuil le 17.

#05 Sourdure, en s’intéressant avec la même intensité aux troubadours occitans et aux musiques urbaines dites modernes, aux airs à danser dans les granges, aux possibilités spéculatives de l’électronique et à la mémoire terriblement plastique du monde traditionnel fabrique une musique presque extra-terrestre, excitante, stimulante et toujours neuve ; à Avignon le 17 et aux Trad’Hivernales à Sommières le 18.

#06 Marion Cousin & Eloïse Decazes jettent des poignées de musique expérimentale très libre (concrète, aléatoire, improvisée, électronique, quasi-dodécaphonique parfois, joueuse toujours) dans les mélodies exquises et les paroles exaspérées d’un répertoire collecté dans l’ancien royaume du Portugal ; à Angers le 23, à Lorient le 25 et à Nantes le 26.

#07 Suite du tour anniversaire de l’album séminal ‘Drinking Songs Live 20 Years On’ de Matt Elliott, aussi branlant qu’orgueilleux, fait de valses claudicantes et de ritournelles indélébiles, de décadentisme post-baudelairien et des soubresauts d’une âme slave fantasmée depuis les faubourgs de Bristol. Magnétique. À Marseille le 24, à Lyon le 25 et à Vevey (CH) le 26.

#08 Quand Papier Tigre s’ébroue, quel boucan! Tout en riffs anguleux, tempos frondeurs, structures tirées par les moustaches, le trio reste l’une des meilleures réponses hexagonales aux tables de lois post-punk qu’il connaît par cœur et avec lesquelles il sait prendre d’inestimables libertés. Quelle joie de les retrouver ces derniers mois après une si longue absence ; à Cholet le 31.