01/07/2024 / AGENDA ÉTÉ 2024

AGENDA ÉTÉ 2024

Cher·es ami·es,

C’est de tout notre cœur que nous vous souhaitons un été de pleine joie, uni·es,  solidaires, tous·tes à l’ouvrage pour la suite du monde. Aussi, avant que nous vous donnions rendez-vous à la rentrée avec notre ‘Dé-fête’. permettez à nos aboyeurs de claironner notre dernier beau programme de la saison : musiques radicalement autonomes, chanson libre, utopies expérimentales ou électro d’aventures; toute une bande-son bagarreuse, rêveuse, pensante, inclusive et agitée pour des lendemains sans honte.

#01 Clara Lévy, avec sa pièce ’13 Visions’ instaure un fécond dialogue entre le minimalisme de Pauline Oliveiros et les monodies médiévales d’Hildegard Von Bingen, la compositrice et violoniste éclaire au passage ses propres conceptions et pratiques de la musique, transversale, pensante, spirituelle et expérimentale ; à l’Abbaye de Noirlac le 5 juillet.

#02 Das Kinn électrise les scènes avec son drôle d’Art-Rock entêté et comme sempiternellement monté à l’envers. Techno volubile et Kraut jivaro s’y disputent le podium, ça fait danser, cogiter de travers et s’esclaffer ; en juillet au Festival du Gibloux (CH) le 5, au SummerFest Gurzelen (CH) le 6, à Kranj (SI) le 8, à Ljubljana (SI) le 10, au Tartare de Miettes Festival (CH) le 12, au Fuchsbau Festival (DE) le 13, à Düsseldorf (DE) le 17, et en août au Void Fest (DE) le 10.

#03 Par temps lourds, vieux et clos sur eux-mêmes, rien ne vaut l’éternelle jeunesse de Moondog. Il fallait le bondissant et gai savoir d’Amaury Cornut pour bien en dire la sapience espiègle lors d’une conférence musicale en compagnie du pianiste François Mardirossian, autre veilleur passionné et passeur virtuose ; au Festival de la CIté (CH) le 5 juillet.

#04 Stranded Horse joue des chansons fleuves et polyglottes dont les sources diverses mais jamais contradictoires (folk anglo-américain, cold wave, musique mandingue) ruent vers un même idéal confluent ; au Théâtre de l’Orangerie de Genève (CH) le 6 juillet.

#05 Avec leur musique de fête, d’expérimentation et d’utopies explosives, Sourdurent inventent des traditions flambant neuves et des géographies respirables comme on écrirait des récits nouvellement fondateurs, de nouvelles Iliades, de nouvelles Odyssées ; en juillet aux Nuits Atypiques (33) le 7, à Lautrec le 17, à Germ le 18, au Errobiko Festibala le 20 et à Flaujac-Gare le 21.

#06 Avec ‘Tancade’, Gaspar Claus convoque en “presque solo” tout l’inframonde de son instrument (grincements, craquements, travail du bois, soupirs, étranglements) à l’intérieur d’une écriture mélodique et harmonique toute tendue vers la beauté pleine et la sérénité ; au Festival Jazz à Porquerolles (83) le 10 juillet. Avec ‘Violoncelles’, il s’entoure de 5 autres instrumentistes pour faire cercle et front commun, unissant autant de pratiques idiosyncratiques et radicales du même outil pour explorer tous ses possibles avec une fureur coloriste qui ne se démend jamais, y compris dans la retenue, y compris dans le silence ; à Jazz à Luz le 14 juillet.

#07 Sourdure invente et expérimente jusqu’à leur comble des espaces où polyrythmies complexes, chant jeté sur la table, violons à crans d’arrêt, électro déviante et écriture carnavalesque s’emboutissent les uns les autres ; au Jolie Vue Festival (CH) le 13 juillet.

#08 La Tène fait gronder-rouler-peser toute une nuée de menaces dans le ciel d’un rock orageux et archaïque où instruments ruraux et électricité mauvaise se partagent la queue du diable; au Festival des Vieilles Charrues le 14 juillet.

#09 Quelque part entre une Lena Platonos dé-théâtralisée, un Battiato lecteur de poésie expérimentale et une Laurie Anderson miniaturiste. Radio Hito pousse toujours plus loin le curseur d’une musique synthétique minimale et sensible dont la concentration extrême n’a d’égale que le goût de l’aventure ; en juillet au Detect Classic Festival (DE), et en août à Holydays Festival (IT) le 3, à Rome (IT) le 5, à Saint-Robert le 9 et au IABU FEST (IT) le 16.

#10 Crooner et chamane, Borja Flames a de longs bras au bout desquels s’agite un fascinant théâtre d’ombres musicales qui, de la pop la plus dérangée à l’expé le plus sexy fabrique une espèce de latinité cold-wave, un violent duende de science fiction, un curieux équivalent castillan et actualisé des virées berlinoises de Bowie-Eno ; à Germ le 25 juillet.

#11 Le Cri du Caire est avant tout une affaire de souffle. Jazz, rock et soufisme, musique baroque ou spoken word: tout leur est bon pour faire tenir le cosmos entier dans un seul aller retour respiratoire ; au Festival de la Cité (CH) le 4 juillet et au Bardentreffen World Music Festival (DE) le 28, puis en août à Munich (DE) le 3, à Yverdon-les-Bains (CH) le 9 et au Festival De Caunes-Minervois le 26.

#12 Arlt c’est Eloïse Decazes et Sing Sing, deux voix contraires et complémentaires, une guitare de traviole, des magnétos K7 hypnotisés par un train fantôme, une espèce de dadaïsme de cambrousse, de la chanson qui s’expérimente elle-même jusqu’à s’y atomiser et qui, même atomisée, reste poignante et drôle ; au Festival de la Cour Denis (58) le 27 juillet.

#13 Docteur Maboule tintinnabulant, flipper humain remportant tous les extra-balls, Julien Desprez cogne sa guitare comme un Fred Astaire électrocuté et danse sur un volcan de pédales comme un Arto Lindsay tourné fakir. Son dispositif électri-nique ‘Agora’ est une carte du ciel, un précis d’anatomie, un circuit imprimé onirique ; au Festival Mens Alors le 7 août.

#14 Melaine Dalibert joue du piano-qui-pense-debout. Sa musique spéculative et gourmande  s’émeut des abstractions, élabore d’intrigants concepts sentimentaux, assemble de chatoyants bouquets d’idées ; à Auch le 7 août.

#15 On ne présente plus le live cinéma de Vincent Moon, temple forain itinérant traquant le sacré dans la lumière, la musique et le mouvement et inventant au gré de performances toujours renouvelées une espèce de cinéma pour l’extase sans équivalent ; au Festival de la Cité (CH) le 4 juillet et à Aigu Om festival (EE) le 19, puis à Riga (LV) le 1er août, à Vilnius (LT) le 6 et à Berlin (DE) le 9.

#16 Approche instinctive des intruments, rapport libre à la tradition, grande disponibilité à l’accident qu’elles savent faire fructifier, Marion Cousin & Eloïse Decazes dérèglent le répertoire vernaculaire du Trás-os-Montes à coups de glissandi vocaux siamois, d’arrangements brutalistes, d’improvisations contrôlées ; en août au Festival ‘été Multi-Pistes’ du Sirque (87)  le 16 et à Dijon le 25.

#17 Eric Chenaux travaille la chanson d’amour comme matière étirable à l’infini. Sa douceur même est une subversion, son hirsutisme une politesse bizarre, sa virtuosité de guitariste un art comique ; en août au Piedicavallo Festival (IT) les 17 & 18 et à Germ le 22.

#18 Matt Elliott est songwriter,  chanteur, hypnotiseur. Ses chansons vénéneuses et captivantes ont le poids du pétrole et assurent le frisson comme la pépite d’or sous la dent ; à Nancy le 30 août.

#19 Loup Uberto joue quand il est seul une musique béante sur des instruments béants,  marmonne en langues perforées et fait de l’espace scénique un gouffre au bord duquel nous autres et lui-mêmes menaçons sans cesse de basculer. Imminence d’une chute encore redoublée en son duo maigre avec la chorégraphe et danseuse Soledad Zarkas, qui de gestes quotidiens ou populaires, avec un masque ou une chaise, construit un monde à la fois ralenti, épuré et augmenté ; à Estagel le 31 juillet et le 4 août.