SEPTEMBER NEWSLETTER

Chèr.e.s,

Nous espérons que vous avez passé un bel été fauve et requinquant et nous espérons vous voir bientôt, à la faveur des belles soirées que nous vous réservons et dont voici le programme amoureux, turbulent, haut en couleurs :

#01 Èlg et la chimie : ramdam de pop-songs fondues à la loupe et au soleil d’un cabaret impossible, musique expérimentale, magie sous chapiteau, drame spatial d’un cirque série Z; à Stuttgart (DE) le 1er, à Strasbourg le 2, à Eupen (BE – Festival Meakusma) le 3.

#02 Suite des tribulations de nos deux barbares en pyjama, en un brouet de chansons explosives ou alanguies, Arlt organise des raccourcis entre la petite enfance et le royaume des morts; sur l’île-de-Ré le 3 et à Angoulême le 4.

#03 Nous sommes fiers de vous annoncer la signature toute neuve de cet intrigant projet Radio Hito mené par Y.-My Zen Nguyen, où une étonnante marqueterie de trémulations électroniques, pianos minimaux et poèmes en italien chantés à voix basse invente une forme de chanson aux perspectives inédites entre romantisme brusque, minimalisme et pop déformatée; au Onze Ambassade Festival (La Haye) le 4.

#04 Double performance de Julien Desprez : avec ‘Agora’, tout ici est renouvelé, poussé à bout, remis à neuf : ce qu’est la danse, c’est qu’une installation, ce qu’est un jeu de guitare, Desprez rembobine tout en dénudant et mêlant brutalement les registres; au Festival Meakusma, Eupen (BE) le 4.

Avec ‘Acapulco Redux’, la lumière c’est de la musique, la pensée c’est de la musique, le corps c’est de la musique, la musique c’est le monde vivant, partout tout le temps, au Festival Klangspuren à Schwaz (AT) le 10.

#05 Eric Chenaux, crooner et guitariste expérimenté, on dirait qu’il chante pour peindre et confond la guitare avec un orchestre de jazz où tout le monde est ivre, très ivre mais d’eau claire. Ses concerts pulvérisent toute notion de durée, de genre et de forme en un réjouissant spectacle de blagues abstraites, folk improvisée, chansons d’amour à déchiffrer dans les hiéroglyphes et les glissandi; au Canada : à Montréal le 9, à Toronto les 13 et 14, et au Guelph Jazz Festival les 15 et 16.

#06 Boubacar Cissokho est un grand  conteur muet, un ventriloque à qui la kora tient lieu de poupée paranormale. Torrentielle et désinvolte, sa musique fluviale est hérissée de ricochets; à Paris (sur le toit du Petit Bain) le 15.

#07 Voilà un créateur de mondes prenant les radios pour des trous noirs et les chansons pop pour des astéroïdes customisés, la musique de Borja Flames est dansante, sensuelle, excitante et curieuse. On dirait que ses musiciens pratiquent le calcul mental comme si c’était un sport de combat; à Angoulême le 14, à Billom le 15, à Grenoble le 16, à Lille (L’Aéronef) le 25.

#08 Faut-il encore présenter Gaspar Claus ? Violoncelliste méditatif et compositeur fougueux, concepteur gourmand d’utopies musicales, il enjambe les barrières et fait la roue devant chaque poste de frontière pour notre joie, pour votre joie; au Festival Hop Pop Hop (Orléans) le 16.

#09 Les live cinéma de Vincent Moon sont des récits de voyages mouvementés, rituels glanés aux quatre coin du monde puis fragmentés et rassemblées en vitraux électrique à très haut voltage. Ces cérémonies impures et délinquantes mêlent montage d’images en direct, musique bâtarde improvisée, superpositions des cultures en une seule toupie spirituelle fracassante et fracassée; en Ouganda au Nyege Nyege Festival (Jinja) du 15 au 18, puis à Amsterdam (NL) le 22.

#10 Mocke est un guitariste volant qui transforme des défis musicaux inouïs en émotions presque enfantines. Son renversant disque orchestral ‘Parle grand canard’ réduit magiquement pour duo guitare et piano est un trésor d’humour, de grâce et d’invention; à Pantin (La Dynamo) le 19.

#11 On ne se lasse pas des concerts toujours très joyeux et emballants de Sourdure où tout étonne : des feux de Bengale de l’électronique au violon carnavalesque, des bourrées psychédéliques au crypto-raï occitan, toujours au service de chansons maousses; à Lausanne (CH) le 23 et à Porto (PT) le 25.

#12 Dans l’installation ‘Fixin’ de Sylvain Darrifourcq, la musique ressemble aux décompositions photographiques de Muybridge projetées dans un futur épilpetique et incertain avec l’homme moteur et un grand poulpe percussif; à Reims (La Cartonnerie) les 23 & 24.

#13 La Tène, gang contemplatif et brutaliste où le groove entêté, les motifs obsessionnels, les bourdons venimeux, la ténèbre écarquillées redessinent un nouvel âge de fer où donner de la tête sans compter, seront à Strasbourg (Musica) le 29.

#14 Le bruitisme est une écriture blanche, une archéologie du mutisme. L’œuvre en lambeaux magnifiques de Loup Uberto est une odyssée tremblante cousue d’ébauches, de rumeurs, d’empreintes dont on ignore si elle ressemble aux commencements de la musique, à sa toute fin ou à son recommencement; à Bonn (DE) du 30/09 au 02/10.