01/02/2023 / NEWSLETTER FEBRUARY 2023

NEWSLETTER FEBRUARY 2023

Bonjour ami·es camarades,

Nous voici engagé.es dans le mois le plus court de l’année, pas le moins riche pour autant ni le moins pourvu en promesses de toutes sortes : pour accompagner la pléthore de combats à mener et requinquer les humeurs, voici les rendez-vous auxquels nous avons, une fois encore, le plaisir et l’honneur de vous convier :

#01 France Sauvage, c’est de la castagne improvisée mutée en poésie trouble puis hissée au rang des laids arts. Percussions, machines, joie mauvaise qui produit son drôle de sucre au gré de performances tout entières dévolues à la trouvaille inopinée. Relevant, révélant, vraiment sauvage et d’esprit finalement assez peu français; aux Instants Chavirés à Montreuil le 1er !

#02 Alexis Degrenier est compositeur, percussionniste, vielliste, pianiste, chercheur, astronaute imaginal, explorateur immobile, mathématicien armurier, boxeur conceptuel, grincheux onirique et meneur de guérillas mentales; doublé à Nantes pour une masterclass « rythme, continuum, et bourdon » à Trempo le 1er, puis concert au Musée d’Arts de Nantes le 2.

#03 Gaspar Claus, du solaire ‘Tancade’ à l’abyssal ‘Scaphandre’ joue du violoncelle comme on coule un hors-bord sous MDMA. Sa musique en contient mille autres, atomisées en un seul magma lyrique et gourmand où contemplation, sursauts brusques, spéculations obliques bouillonnent ensemble; release party ‘Scaphandre’ à La Station – Gare des Mines à Paris le 2, puis à Andorre (Teatre de les Fontetes) le 15.

#04 Vincent Moon’s Live Cinéma fait danser les films qu’il ramène de ses arpentages à travers le monde  en cérémonies paroxystiques mettant lumières, sons et geste au service d’épiphanies psychédéliques où le sacré ruisselle de toutes les musiques jetées les unes contre les autres; à La Station – Gare des Mines (Paris) avec la reformation de VACΛRME pour la release party ‘Scaphandre’ de Gaspar Claus le 2, et au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand le 3.

#05 Marion Cousin & Kaumwald transforment une poignée de chansons traditionnelles de la péninsule ibériques en bolides électroniques et changeants, organiques et fêlés. Les mélodies têtues deviennent imprévisibles à la faveur de détours, digressions, évènements, péripéties sonores; à Lyon (Le Sonic) le 2, et à Neuchâtel (CH) le 3.

#06 La Tène est un gang psychédélique annulant par la frappe toute frontière entre minimalisme (des motifs) et maximalisme (des effets, du volume, de la patate). C’est du rock d’éboulis rempli de psaumes muets qui vous avance dessus comme un drakkar bourré d’explosifs sur une mer d’huile. Vous en redemanderez !; à Nantes (Pôle Étudiant) le 4, puis au Festival Antigel (Genève) le 22, à Grenoble (La Bobine) le 23, à Lyon (Le Périscope) le 24.

#07 Melaine Dalibert met du baume au cervelet et de l’huile de coude sur les mécaniques du cœur avec un sentiment tout mathématique du monde (c’est-à-dire : savant et songeur). Ce compositeur minimaliste et algorithmique, pianiste sensuel, homme de bien va vous enchanter; au Théâtre La Soufflerie à Rezé le 7.

#08 Radio Hito articule à voix basse et à bas bruit quelques poèmes aimés traduits en italien et qu’elle environne de turbulences électroniques sur d’infimes mélodies de piano pour un résultat dont l’intensité très réelle, captive et doit beaucoup à la farouche économie de ses moyens comme à leur extrême concentration; en tournée avec Elsa Michaud à Rennes (Les Ateliers du Vent) le 10, à Angers le 11, au Mans le 12 et à Amiens le 14.

#09 Eric Chenaux chante une espèce de soul expérimentale en caoutchouc, toute faite de rythmes nains et de durées impossibles à mesurer. Dans ces durées il fait bon vivre et on dirait qu’on y rajeunit. Ses guitares dérivantes ressemblent à des cuivres imitant ces animaux imaginaires qu’on voit sur les tableaux médiévaux; à Saints-en-Puisaye (La Maison Composer) le 16, à Paris (Café de Paris) le 17, à La Réole (La Petite Populaire) le 18.

#10 Arlt en duo: deux voix, une guitare jouée comme une pelle à déterrer les morts, quelques grains de clavier, deux-trois magnétos K7 qui aboient sauvagement sur la doublure des mélodies et une paire d’enceintes ensorcelées. A la lisière mobile du spiritisme, de l’art forain et d’un burlesque à combustion lyrique leurs concerts égarent et mettent en joie bizarre; à Bruxelles (Le Lac) le 17 et à Namur (La Maison de la poésie) le 18.

#11 Danse Musique Rhône-Alpes réinvente la musique de club à Dada sur le bidet d’une house torve et parfaitement zèbre, tirant de grosses lattes sur de vivifiants fumigènes. Ici, danser fait tousser; à Marseille (Montévidéo) le 22.

#12 Arc’ de Julien Desprez, en collaboration avec Nicolas Canot, dialogue à la guitare retournée sur quelques claquettes considérées comme autant d’effets spéciaux d’avant-garde avec un concerto aveuglant d’arcs électriques. Tapageur et polyphonique c’est une ode lumineuse aux intensités en même temps qu’un tir de questions vers une société hystérisant toujours plus nos existences, premier rendu de travail à Nexon (Le Sirque) le 25.

#13 ‘Territoires’ est une série de films imaginée et réalisée par Vincent Moon et Priscilla Telmon, produite par Petite Planètes et La Blogothèque. Elle débute ce 2 février avec nos amis de Bégayer. Le quatuor est saisi par une caméra derviche dans les reliefs contondants de la Matheysine et les quatre musiciens cognent, raclent et vocifèrent tête nue à ciel ouvert,  bandits sans butin, maquisards sans poursuivants, bergers sans troupeau, à visionner ici.