31/03/2023 / NEWSLETTER APRIL 2023
NEWSLETTER APRIL 2023
Bonjours à tous-tes,
Nous vous souhaitons un très clément avril et vous invitons comme chaque mois à suivre les pérégrinations de nos artistes un peu partout en France mais aussi en Italie ou au Portugal. Au programme : songwriting vénéneux, danse bruitiste, poésie muette, musique contemporaine, boucan inclassable. Amitiés et au plaisir de vous y voir !
#01 Arlt, c’est un siamois vocal dépareillé qui avec une guitare jouée comme d’un clavecin pété, des magnétos convulsifs, quelques pas de danses et des textes siphonés, désorganise son petit manège vaudou à chaque concert dans de grands mouvements de joie instable; à Clermont-Ferrand le 1er, à Mulhouse le 14, à Schiltigheim le 15, à La Réole le 23, puis au Portugal du 25 au 29.
#02 Les ténèbres ont leur charme dont Matt Elliott n’ignore rien. Sa voix est une lanterne sourde, ses chansons des récits de naufrages. On aime sans compter son songwriting sensuel et rugueux qui fait tourner comme l’éther les sens et les possibles. à Tarbes le 4.
#03 ‘Coco’ de Julien Desprez est un grand charivari chorégraphique et sonore pour claquettes de bois, samba expérimentale et noise de rue. C’est une des œuvres les plus chatoyantes d’un artiste protéiforme pour qui danse, lumière, musique et boucan, laboratoire et traditions sont les motifs d’un seul et même tapis volant; au Théâtre d’Arras le 7. Par ailleurs, Julien Desprez présentera avec Nicolas Canot son ‘Arc’, solo de guitare augmenté et installation lumineuse à ampérage fiévreux, petit précis d’électricité et manuel d’intensité voué aux étincelles; à Dijon (sortie de résidence au Consortium) le 27.
#04 Loup Uberto voyage et tient comme des carnets de voyage mentaux dont il tire un grand récit mutique, fait de lambeaux et de fragments sonores, de pensées inquiètes et de gestes brusques. C’est un grand récit qui ressemble au système nerveux du monde et qui se traduit en live par d’intenses moments de poésie crue, de musique minimale et violente, de présence vibratoire; à Marseille (Cité de la Musique) avec Étienne Foyer le 7.
#05 Bégayer élabore en la malmenant une musique sans équivalent dans le rock, dans le bruit, dans l’après-jazz ou dans la chanson. Toute constituée d’instruments artisanaux, de cris, de langues rapiécées, de batteries tonitruantes, accompagnés de Loïc Verdillon à la projection de films en 16 mm; à Forcalquier le 8, à Brescia (IT) le 9, à Zappolino (IT) le 10, à Bologne (IT) le 11, à Rome (IT) le 12, à Naples (IT) le 13, à Cusano Mutri (IT) le 15, à Reggio de Calabre (IT) le 18, à Palmi (IT) le 19, à Catane (IT) le 20, et à Palerme (IT) le 21.
#06 Radio Hito travaille au point de fusion de la poésie, de la traduction, de la musique électronique pensive, du collage sonore et de la pop immédiatement saisissante. Il en résulte des chansons d’autant plus attachantes qu’elles semblent aussi familières que très étranges, en équilibre instable entre la beauté des abstractions pures et un vrai trouble émotionnel; à Strasbourg (concert en chambre Hôtel Graffalgar) le 16, puis en Italie du 20 au 23.
#07 Vincent Moon’s Live Cinéma est un rituel optique et sonore à chaque fois recomposé qui brasse Herzog, Rouch et Weerasethakul, musiques du monde entier, transes et magies d’ici, de là et de là-bas en cérémonies extatiques remplies de grâce et de fureur; à Barbizon le 4, à Paris le 5, à Bristol (UK) le 18, à Exeter (UK) le 21, à Londres (Café OTO) le 23 et à Paris (Le Consulat) le 28.
#08 Eric Chenaux écrit, joue et chante une musique qu’on jurerait parfois écoulée d’une saignée d’hévéa, à peine canalisée par des beats lilliputiens, torrentiellement menée par une guitare fantasquissime. C’est du jazz d’outre-miroir, une espèce de soul à mâcher et c’est rempli de chansons majuscules dignes de Mark Hollis, de Robert Wyatt ou d’Arthur Russell; à Paris (Le Consulat avec France Sauvage) le 20.
#09 France Sauvage ensemence à chaque concert une musique cent fois vivante et jamais fixée, ultra intense et faite de collages impromptus, d’art brut et de rock industriel absolument dévasté. Toujours au bord de l’explosion, toujours au bord de la renaissance. On trouvera difficilement plus haletant; à Paris (release party au Consulat avec Eric Chenaux) le 20.
#10 ‘Gay Guerilla’ de Julius Eastman, quatre pianistes (Stephane Ginsburgh, Nicolas Horvath, Wilhem Latchoumia, Melaine Dalibert) aux aspirations hybrides et donc idéaux pour se pencher sur la trilogie véhémente du grand insoumis de la musique minimaliste, pleine de rage, d’accents pop détournés comme autant de sujets d’expérimentation dégoupillés dans l’avant-garde et dont la charge n’a pas fini de faire trembler; à Madrid (Festival VANG) le 20.
#11 ‘Open Symmetry’ de Tristan Perich interprété par l’Ensemble 0 est une pièce pour trois vibraphones et 20 speakers, écrite par un jeune compositeur, apôtre du bit, dont la musique, l’une des plus originales et radicales qui soient, est une science sur-exacte qui aux confins du minimalisme, de l’électronique et des mathématiques dures fait dialoguer instruments acoustiques et circuits électroniques; à Bayonne le 21 et Hendaye le 22.
#12 Sylvain Darrifourcq publie ’20 000 mots’, un livre d’entretiens entamés pendant la crise sanitaire et menés au long cours. Un véritable essai, urgent et vrombissant, sur les effets de la crise sur l’artiste et sur la place de ce dernier dans un monde toujours plus uniformisé et pressant. C’est un ouvrage rempli de questions, de pensées, un livre politique sur la musique; lancement à la librairie La Manœuvre le 13 à partir de 19h !