04/12/2017 / Gaspar Claus – ‘Tancade’

Gaspar Claus signe la b.o. de ‘Makala’ (film d’Emmanuel Gras)

Gaspar Claus signe de son violoncelle la musique originale de ‘Makala’, le film d’Emmanuel Gras, Grand prix de la semaine de la critique et Oeil d’or à Cannes.
Le film sort en salle ce mercredi 6 décembre et la B.O. est disponible via Les Disques du Festival Permanent en distribution digitale ici.

~ Résumé du film
Au Congo, un jeune villageois espère offrir un avenir meilleur à sa famille. Il a comme ressources ses bras, la brousse environnante et une volonté tenace. Parti sur des routes dangereuses et épuisantes pour vendre le fruit de son travail, il découvrira la valeur de son effort et le prix de ses rêves.

Crédits
Date de sortie : 6 décembre 2017
Un film réalisé par Emmanuel Gras
Avec Kabwita Kasongo, Lydie Kasongo
Genre : Drame
Distributeur : © 2017 – Les Films du Losange

~ Le rôle de la musique
Le cinéaste Emmanuel Gras analyse le rôle de la musique composée par Gaspar Claus dans Makala :

“Toute musique d’inspiration africaine, donc rythmée, aurait provoqué une redondance par rapport au rythme de la marche. Je souhaitais autre chose. J’en suis arrivé à l’idée du violoncelle, qui a une gamme de basses et d’aigus très larges. Dès que j’ai entendu les compositions de Gaspar Claus, j’ai été convaincu que c’était la musique qu’il fallait : Gaspar joue seul et travaille le violoncelle de telle sorte qu’on entend la matière de l’instrument, le crin sur l’archet, les frottements sur le bois…

Le travail a consisté à simplifier au maximum les mélodies, avec des répétitions de motifs, et peu de notes. Pour résonner avec l’image d’un homme seul qui marche. La musique ne devait pas non plus être surplombante par rapport à l’action, mais devait en déployer les potentialités. Par exemple, dans le plan où on voit trois hommes, dont Kabwita, poussant leur vélo, la musique permet de dilater le temps tout en créant une tension. Elle fait exister plus fortement les images et fait corps avec le film tout en le faisant « décoller » : on sort du constat de l’effort pour arriver à une sensation, plus existentielle, une solitude humaine.”