Summer Agenda 2020 !

Chères, chers,

Le ciel est enfin bleu, vaguement bordé d’or et notre coeur est gai. Les concerts reprennent à pas d’enfants et nous avons très heureusement égaré la pédale de frein du ‘confinuum’, ce collier sonore qui du beau geste d’exorcisme qu’il était pour ce printemps sacrifié, pourrait bien, qui sait, devenir le feuilleton de l’été.

Réjouissons-nous de ce grand vitrail pour nouvelles musique de chambres, auberge espagnole et coloc. infernale, riche déjà de 5 saisons mouvementées, avec pas loin de 45 artistes-libres-dans-leur-tête ayant participé à l’abattement des murs et/où à la reconstruction du réel.

Et réjouissons-nous d’enfin retrouver certains de ces artistes en chair, en os, avec aura, humeurs et super-pouvoirs.

Alors en route, coûte que coûte, sur les routes, dehors toute !

En Juillet :

#10 : Arlt en quatuor, en prise avec le grand dehors; c’est ‘Aux confins de la Cité’ à Lausanne et c’est gratuit. Gratuit ET ludique puisque limité à 300 personnes et sur tirage au sort ! Au menu : fleurs congelées, danses pour combattre la fièvre, l’enfance vue comme un théâtre baroque et chamanisme nain. (+)

#du 10 au 13 : chaque jour, comme en vacances à La Rochelle, Lucie Antunes humera l’air des ‘Francos’, pour un concert en jambes du côté corsaire et doré de la Tour de Lanterne. Stances stellaires, embruns extra-terrestres et poésie reconduite dès le #14, Square Bobinec, pour un hommage à Christophe, récemment disparu. (+)

#11 : Sourdurent à ‘la Cayrouse en fèsta !’ à Sébazac-Concourès (12); bourrées polyphoniques et grand vertiges avec ce quatuor de haut tonus qui est aux marches nuptiales ce que les les boléros d’Oum Kalthoum sont au péplum, pas moins ! (+)

#18 : voilà désormais 7 ans que les musiciens de l’Ensemble Minisym marchent dans les pas du génie Moondog, un long cheminement qui les mène cet été à Hambourg où le maître avait jadis lui-même séjourné. Ils lui rendront ainsi hommage dans le cadre du ‘Schleswig-Holstein Musik Festival’. (+)

#26 au 30: Retrouvez quelques uns des plus singuliers musiciens de notre fratrie aux rencontres de Germ ‘Vilatge(s)/ Visatge(s)’ parmi lesquels Jacques Puech, Loup Uberto, Eloïse Decazes, Elisa Trebouville, Ernest Bergez ou Thomas Bonvalet, pour cheminer de concert au gré de pistes communes et surprenantes.

En Août :

#08 : on ne peut rien vous assurer encore puisqu’on on attend les autorisations officielles… mais il se murmure que les mêmes Sourdurent pourraient enchanter de leur présence le merveilleux festival ‘Mens Alors’ (tbc). (+)

#12 : régalons-nous du violoncelle ubique et volant de Gaspar Claus qui, sur son 31, y donnera 3 solos de 30 minutes pour ‘Les Mercredis du Château’, à La Citadelle de Belfort. Ça fait des chiffres à foison mais quand on aime, n’est-ce pas… (+)

#13 : Lucie Antunes fera au ‘Festival Un singe en été’ à Mayenne résonner son instrumentarium délirant, percussif et captivant, tout entier au service d’une pop-music d’outre-monde à ne pas manquer. (+)

#14 : Julien Desprez interprètera collectivement les ‘Variations VII’ de John Cage’, à l’occasion du festival ‘le bruit de la musique’ dans la Creuse (23). Pièce de musique électro-acoustique tendue sur tout le spectre de l’audible à la fois, inaudible compris ( qui n’est jamais que l’invisible sonore, c’est à dire un territoire fantomatique, véritable ZAD surnaturelle. Pêcheurs-ghostbusters, Desprez et ses acolytes se proposeront de capturer les sons alentour dans leurs grands filets sorciers. (+)

#15 : Sourdurent, acrobates aussi habiles de leurs mains que de leurs semelles éloquentes, feront trembler L’été Multi-Pistes du Sirque à Nexon (87). (+)

#22 au 27 : L’Ocelle Mare sera l’un des invités de l’association La Pommerie dans un cycle baptisé ‘Matériaux pour des écoles de la Terre’. À l’issue d’une résidence sur place, notre ogre végétarien préféré, présentera une de ses formes inouïes dont lui seul a le secret, avec installation in situ sur le lac de Vassivière, explorations-extrapolations sonores attentives à leur environnement direct et gestes fous tendus vers cette question à relancer sans cesse: comme s’affranchir des cadres et temporalités classiques d’un concert et, partant, faire de ce concert un évènement plus-que-vivant. (+)

#26 : Matt Elliott, du haut de son ombre majestueuse dominera à son tour, La Citadelle de Belfort pour ‘Les Mercredis du Château’. Frissons et majesté tout au long d’un récital de haut vol, ou folk ultra-hanté et  songwriting chaviré s’abouchent au même goulot brûlant. (+)

#26 et 27 : Loup Uberto, en solo, crachera au festival Météo à Mulhouse des fantômes et mord dans la langue italienne comme dans un bout de ferraille, charme le feedback comme un serpent à la flûte et use des téléphones portables et des vieux postes de radio pour faire rebondir les champs magnétiques sur eux-mêmes.

#28 : nous attendons aussi confirmation mais parions que Bégayer jouera son très remuant, excitant et désirable répertoire désarticulé au Théâtre de l’Orangerie à Genève, entre chanson fracassée, jazz bruitiste, rock primitif et rumeurs du monde. (+)

#30 : Lucas Ravinale et Loup Uberto troubleront ‘les Siestes Teriaki’ à Yvré-l’Évêque (72) au martèlement rauque des chansons paysannes italiennes qu’ils savent comme personne mettre sur orbite à grands coup de tambour au cul et de souffles incantatoires. (+)