TRACKLISTING
- Stranger Killer
- The Night Inspires
- War Shapes
- Ibrahim
- Raincoats
- Bone Deep
- Tenderly
- Lion's Den
- To Fear/Love
- Undercover
- Crimson And Clover
- The Heart Estranges
PRESSE
Libé Next
"Annie porte à bout de bras de nouveaux morceaux prémâchés et les confie aux musiciens qui arrangent, hybrident, tissent de nouvelles sonorités avec elle en studio d’enregistrement, laissant une forte place à une impulsivité nouvelle, un peu comme apporter ses propres jouets à la plage et laisser les autres enfants construire de grands châteaux de sable indestructibles avec."
Les Inrocks
"Difficile d’apposer une étiquette sur la musique de Powerdove. Pas vraiment folk, un peu expérimental, Powerdove attise notre curiosité avec un esprit nonchalant et délicieusement charmeur. On serait prêt s’aventurer les yeux bandés pour une destination inconnue, et peut-être dangereuse. Peu importe, le voyage en vaut la chandelle."
Magic
"Il souffle ainsi sur War Shapes un vent de liberté incroyable, qui transforme les chansons de la compositrice en lucioles entourées d'un halo de sons virevoltants. Une somme de lumières qui s'agrègent autour des mélodies, pâles, douces, vives, aveuglantes."
Mowno
"Somme d’inspirations fulgurantes et de manipulations facétieuses, ces chansons de bric et de broc dévoilent derrière leur modestie, une grande robustesse toujours plus solide à mesure que les morceaux s’enchaînent, dans un subtil contrepoint à tout ce qui sonne trop fort et trop gros."
Kiblind
"Depuis maintenant 4 albums, Annie Lewandowski prend un malin plaisir à plonger sa science implacable de la musique pop dans la fusionnante lave de la musique expérimentale. 'War Shapes' pousse sans doute encore plus loin la chose et va jusqu'à jouer les entremetteuses entre un travail rythmique asséché et claudiquant et une voix qui ramollirait les cœurs les plus impurs."
Addict Culture
"Découvrir la musique de Powerdove, c’est comme mettre pour la première fois les pieds dans un magasin de brocante, dont le facétieux propriétaire se serait amusé à tout entreposer de la plus aléatoire des façons, aux risques et périls de sa précieuse marchandise, afin de perturber le téméraire chaland. Entre émerveillement et hallucination, Powerdove poursuit sa drôle de musique avec un tout nouvel album intitulé War Shapes."
Le Petit Bulletin Lyon
"Menée par une artiste reine dans l'art de l'improvisation, le trio bricole – avec une infinité d'instruments et d'outils dont l'énumération feraient oublier le minimalisme du propos – des chansons en forme de petits tigres de papiers oscillant dans le vent de l'inspiration entre le tout à fait bancal et le splendide. La berceuse et l'oraison funèbre."
Alter1fo
"A la fois cotonneuse et abrasive, limpide et trouble, précise et insaisissable, la musique de Powerdove est un des plus beaux mystères que l’on connaisse."
Powerdove
War Shapes
Date de sortie: 26/05/2017
‘War Shapes’ est le 4ème album que signe Annie Lewandowski sous le nom de Powerdove. Cette instrumentiste formée à l’improvisation la plus savante, y écrit et chante de douces chansons inquiètes dont elle s’applique ensuite, en les soumettant à quelques perturbateurs de choix, à révéler chaque zone d’inconfort et de danger. Ainsi ses précédents disques invitaient-ils l’américain John Dieterich (Deerhoof, Gorge Trio, Colossomite) et le français Thomas Bonvalet (Cheval de Frise, L’Ocelle Mare) à organiser d’incomparables champs magnétiques au coeur même des mélodies, renouvelant de fond en comble la structure et la matière même de ce qu’on attend traditionnellement d’une pop-song.
Quelle expérience c’était alors pour l’auditeur que de s’attacher immédiatement à ces émouvants couplets dont la beauté familière ouvrait généreusement la porte à toutes les surprises, tous les débordements, tous les inouïs. C’est toujours le cas sur ce nouveau disque, enregistré au studio Chaudelande par Emmanuel Laffeach puis mixé à Liverpool par Adrian Riffo et Bonvalet lui-même. Aucun album de Powerdove n’avait cependant jusqu’ici sonné si brut, si naturaliste, si aéré. C’est que la méthode a un peu changé, les musiciens découvrant la plupart des chansons d’Annie pour la première fois au moment de les enregistrer, les arrangeant in situ, en prise directe avec l’instant, ce qui ajoute à l’ensemble une forme de spontanéité nouvelle, une liberté de jeu redoublée ainsi qu’une très féconde ambiguité instrumentale ouvrant grand l’imagination de l’auditeur qui ne sait plus qui joue quoi, ni même quel instrument il entend au juste, loin pourtant des mystères pré-fabriqués (créer de l’égarement et de la surprise avec netteté, sans le confort du flou n’est pas la moindre des qualités du groupe). Alors que la guitare de porcelaine ébréchée de Dieterich a disparu au profit des tapageuses papouilles que Chad Popple dispense aux percussions (batteries, vibraphone, glockenspiel) dans un dialogue vénéneux avec l’instrumentarium hétéroclite du toujours fidèle au front Thomas Bonvalet (banjo, concertina, petits amplis saturés, cuivres rafistolés, percus artisanales, installations diverses…), la grâce mélodique des airs que Lewandowski souffle comme des bougies par dessus ses modestes synthétiseurs semblent s’être intensifiée, précisée, le trait comme affiné. Et c’est avec un mélange de concentration extrême et d’abandon qu’on l’entend chanter ses faux haïkus tandis qu’aux alentours, un forgeron métaphysique fait rougir ses enclumes et qu’un arpenteur géomètre hyper nerveux prend les mesures à grand bruit de paysages impossibles qu’il semble seul à voir se déployer.
Ce qui est prodigieux tout au long de ‘War Shapes’, tout tressé de miniatures enluminées, dessiné à la pointe sèche puis éclaboussé de couleurs sauvages, raturé de calligraphies psychotiques, augmenté d’aplats granuleux, c’est tous les contraires qu’il contient, harmonieusement disposés. Calme et bourrasque ne s’y succèdent pas bêtement mais se mêlent et s’entrelacent pour se résoudre et se formuler d’un trait, avec la rigueur d’une équation, la justesse d’un tableau immédiatement lisible mais à jamais impossible à interpréter. Plus simplement, c’est un disque exaltant de pop étrange, à la syntaxe ultra-personnelle. Un album grondant de beautés immédiates et d’évènements perturbants, de chansons aimables, hospitalières même, bien que bercées près du mur dans un contexte hautement tourmenté. ‘War Shapes’ est un rebondissement de plus dans les aventures toujours plus passionnantes de musiciens-poètes pour qui la musique consiste en l’exploration d’un monde autant qu’en la transmission d’émotions toutes neuves.
Annie Lewandowski : voix, échantillonneur, synthétiseur
Thomas Bonvalet : métronome mécanique avec cloche, banjo basse à six cordes, guitare électrique, taper des pieds, taper des mains, orgue de bouche, canard audio, peau de tambour, mini ampli, subwoofer, microphones, noise gate, concertina, klaxons, « stringin it », anches d’harmonica, téléphone portable
Chad Popple : batterie, vibraphone, glockenspiel, percussion
Enregistré au Studio Chaudelande avec Emmanuel Laffeach, août 2016.
Mixé et masterisé par Adrian Riffo et Thomas Bonvalet, février 2017.
Couverture : EKTA
Conçu par : Benjy Brooke
© Murailles Music 2017