02/11/2022 / NEWSLETTER NOVEMBRE 2022

NEWSLETTER NOVEMBRE 2022

Bonjour à tous.tes, veuillez trouver ci-dessous comme un bouquet de violettes étranglées le programme amoureusement concocté par nos équipes pour novembre qui vient. C’est rempli de trucs qui brûlent, de trucs qui claquent, qui se déforment et qui émerveillent.

#01 Loup Uberto est un pélerin gyrovague. Il déchiffre et traduit en sons des signes dont on ignore s’ils sont très très anciens ou envoyés jusqu’à lui depuis quelque futur un peu flou et dont lui seul semble connaître l’alphabet. Il a tout dépecé du rock et des musiques expérimentales pour nous donner ces airs de rien comme cultivés en plein champ magnétique, une musique parmi les plus inouïes et neuve des temps présents; à Paris (Le Consulat) le 3.

#02 Agora’ de Julien Desprez : toute la Cité est réunie dans un seul corps érectile, conducteur et carrément électrocutant. Des pédales pour danser comme au-dessus d’un volcan, une guitare paratonnerre et un tintamarre considéré comme une spiritualité délinquante; à Berne (»zoom in« Festival) le 3.

#03 Radio Hito, c’est un grand glanage de poèmes de haut vol assemblés et  brouillés dans les interférences fantômales d’une électronique alentie, quelques petits claviers savants qui dodelinent au bord d’une eau imaginaires, une grande qualité d’envoûtements sur la pointe des pieds; à Poitiers (Le Confort Moderne) le 4 et à Paris (Le Zorba) le 5.

#04 Paroles de voyante emportée par la fièvre, synthétiseurs pris dans le gel, batterie d’usine en cours de démontage, Rien Virgule console les violettes, étrangle le sens commun, réanime les anciennes beautés convulsives; à La Villedieu le 4, à Angoulême (BISOU) le 5, à Paris (La Station) le 17, à Brest (Festival Invisible) le 18, au Mans le 19.

#05 Comme une veillée où de vieilles légendes assurent le frisson au pied des hauts fourneaux plutôt qu’au seuil d’un poêle tout bête, le folk coupant de Matt Elliott est culotté comme un brûle-gueule. On y lit l’avenir comme dans un café turc ou dans les abats d’un centaure, à Metz le 5, à Dunkerque (Halle aux Sucres) le 20, à Nantes le 24, à Saint-Nazaire (44) le 25, à Rennes (L’Ubu, Festival TNB) le 26.

#06 Au cinéma nous irons désormais comme au concert, voilà qui nous tiendra lieu de messe, les Live Cinéma de Vincent Moon, c’est une fontaine d’intensités, de paroxysmes, de transes dégoupillées d’un coup donné dans les couleurs bondissantes de la projection (pensez canon, pensez catapulte); à Antwerp (BE) le 8, à Utrecht (NL – Le Guess Who?) le 11 et à la Hague (NL – Altered States) le 12.

#07 Mouvements Fantômes, Membres Miroirs’ d’Alexis Degrenier est un précis d’ « Organologie » par un compositeur télépathe dont la qualité de la frappe n’a d’égale que la science des lévitations diverses, cette pièce est un voyage buté dans les relations chimériques entre le corps et l’instrument, à ne pas rater à  Clermont-Ferrand (La Tôlerie) le 12 et à Bourges (Le Nadir) le 18.

#08 Arlt : tout y déborde : le rouge à lèvres, les fantasmes bizarres, l’enfance à ras bord des cœurs impurs, les rythmiques mal réglées et la poésie rupestre comme cochonnée au pochoir sur des parois de grottes mentales. L’idiotie-le sacré : même combat, à Douarnenez le 14, à Brest (Festival Invisible) le 15, à Rouen le 17, à Dijon le 19, à Blois le 26 avec Bertrand Belin, au Festival BBmix (92) le 27 avec Èlg et la Chimie.

#09 Chez Danse Musique Rhône-Alpes, la house musique est ici un drôle de numéro vaudou, crado, et retors, plié-déplié-replié par un hilarant bad boy dont le sens du groove n’a d’égale que la volupté conceptuelle patraque et fun. À ses côtés pour 15 dates, Tachycardie, projet de Jean-Baptiste Geoffroy où le solo de batterie est une œuvre acousmatique en soit, véloce, physique et cérébrale, bouturée de greffes électroniques, tendons humains, riffs de tambours, peaux vives; à Paris (lieu secret) le 16, en Belgique : à Charleroi le 17, à Bruxelles le 18, à Mons le 19, puis à Strasbourg le 21, à Dijon le 22, à Beauregard le 24, à Saint-Martin-de-Lansuscle le 26, à Marseille le 27, à Grenoble le 28, à Lyon le 29 et à Nancy le 30.

#10 Grand machin génial, sorcier, graveleux qui postillonne entre liturgie flippée, techno hagarde, bagarre et consolation, Winter Family, cette famille débraillée, mal assortie retourne la table et recommence le monde à zéro; à Rennes (Festival TNB – L’Ubu) le 19, et à Roubaix (La Condition Publique) le 25.

#11 Eric Chenaux écrit des chansons parmi les plus belles qui soient (groovy, sensuelles, émouvantes) et les chante d’une seule voix comme  tout un orchestre de cuivres un peu ivre jouerait à l’unisson quelque standard de la musique américaine près du précipice. A la guitare quantique, il en défait les durées, les proportions, les échelles, en superpose les parallèles et les dimensions possibles; En Italie : à Parme le 1er et à Milan le 02, puis en Belgique : à Bruxelles le 19 et Lausanne le 23.

#12 Prédicateur sans religion, crooner à gueule fleurie de pope cosmique, à la fois marionnette et marionnettiste d’un petit théâtre SF, soul, expérimental et groovy, Borja Flames, Arrabal de dance floor et son groupe de feu/de glace forment la meilleure machine à faire dévier les astéroïdes recensées à ce jour; à Bruxelles (Le Brass) le 24, à Amiens le 25, à Dijon (La Vapeur) le 26, à Genève (Face Z) le 30.

#13 Entre musiques traditionnelles et ouvroir sans fonds de tous les possibles sonores, des chansons saturées de mélismes insensés, d’arabesques coupantes, de bourdons et de joies rondes et pleines comme des œufs, le concept d’espace-temps n’a plus cours à l’écoute de Sourdurent qui replient tout sur tout pour faire apparaître du neuf. A noter que ce seront les dernières dates avec Loup Uberto au sein du gang. Nous vous en dirons bientôt plus sur la prochaine couture du groupe!; à Beauregard le 24, Bayonne le 25, à Beaumont (Le Tremplin) le 26 et à Brassac-Les-Mines le 27.

#14 C’est du violoncelle joué comme on dit « je t’aime » dans toutes les langues, lèvres gercées, le cœur qui tape, qui tape, qui tape. Chez Gaspar Claus, la science y taille le lyrisme en flèches et le lyrisme fait bouillir la science. C’est plein de mélodies et de bon boucan, de bourrasques et d’éclaircies; à Londres (Royal Albert Hall) le 25.

#15 Qui se souvient du film “Les 5000 doigts du Dr T” ? Long métrage pour les enfants en technicolor délirant, sorti en 1953 et où un interminable piano de cauchemar était joué par 500 enfants kidnappés par quelque professeur maléfique. Le piano de Melaine Dalibert est quant à lui un piano de rêve, tout aussi fantastique mais ô combien plus enchanté; à Saint Grégoire (35) le 25 et à l’Église Notre-Dame d’Escobecques (59) le 26.

#16 Èlg & La Chimie, voilà un groupe qui repousse toutes les limites à la fois: celles de la pop, celle de la musique expérimentale, celle de la performance en un grand numéro de stand-up comedy musical polymorphique et décoiffant. Toujours imprévisible, toujours égarant, toujours plein d’une grande grosse joie pneumatique, au Festival BBmix (92) le 27 avec Arlt.