12/02/2020 / Sourdurent

Entrada Sourdurent ! Tournée en février

« Excitant occitan

Élargissant son projet Sourdure à l’aventure collective, Ernest Bergez donne naissance à Sourdurent pour mieux approfondir sa ligne de conduite : une hybridation audacieuse d’un folklore occitan ancestral et d’expérimentations musicales les plus modernes.

Je sourdure, tu sourdures, il/elle sourdure, nous sourdurons, vous sourdurez, ils/elles sourdurent. Passant du je au nous, et plus précisement du il aux ils, Ernest Bergez s’est mis en tête de conjuguer son projet Sourdure au pluriel. Pour comprendre, sans doute faut-il revenir à la genèse individuelle de la chose – « chose » n’étant pas ici un terme usurpé, bien au contraire. Au départ donc, Ernest a le projet de passer le répertoire du folklore du Massif Central et de la langue occitane – idiome avec lequel les Fabulous Trobadors avaient en leur temps infiltré le monde du rap – au tamis d’une modernité, pour ne pas dire d’un futurisme largement expérimental (hybridations entre matière ancienne et compositions, synthèse modulaire, musique concrète).

De cette friction spatio-temporelle naissait ‘L’Esprova, ovni musical confirmant que, quand elles s’en donnent la peine, nos régions ont quand même vachement de talent. Et qu’il est encore possible de cultiver la tradition sans la plo nger dans le formol mais en réinventant sans cesse ses formes, tout en construisant des ponts entre le monde savant et le monde populaire, plus poreux qu’on ne l’imagine.

Cabrette et podorythmie

Cette aventure, cette quête, Ernest Bergez a décidé de la poursuivre, au moins pour un temps, au pluriel. Et c’est ainsi que Sourdure devient Sourdurent qui convoque en renfort trois autres musiciens : Jacques Puech à la cabrette, Elisa Trebouville au banjo, Loup Uberto au luth à trois cordes basse, au tambourin, et tout ce petit monde aux voix, y compris Bergez qui s’occupe également du violon, des podorythmies et de l’électronique. Où l’hybridation furète également du côté de plus lointains folklores – grec, perse, maghrébin – dans un syncrétisme qui abolit les frontières et les lignes de partage temporelles.On pourrait penser la démarche isolée, en réalité elle s’inscrit dans une tendance – au sens de « dynamique » et non de « mode » – qui voit toute une scène folk hexagonale (mais pas que) se pencher de cette manière – mais chacun à sa façon, jamais corsetée – sur un patrimoine musical ancien à malaxer pour mieux le faire vivre. Ainsi de La Tène, du Canadien de Paris Éric Chenaux, Éloïse Decazes et par extension le groupe Arlt. Mais également L’Ocelle Mare du Protée musical Thomas Bonvalet

Le Petit bulletin – Stéphane Duchêne

FORMATION
Ernest Bergez
 : violon, voix, électronique, podorythmie
Jacques Puech : cabrette, voix, podorythmie
Elisa Trebouville : banjo, voix, fifre
Loup Uberto : luth trois cordes basse, voix, tambourin

Avec le soutien de l’Agence culturelle Dordogne-Périgord, le Rocksane, la Soufflerie, le CMTRA (Centre des Musiques Traditionnelles Rhône Alpes) dans le cadre de la Sélection régionale des musiques du monde 2020, et de l’Adami (société civile pour l’Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes).

→ EN TOURNÉE :

  • 12.02 • Bâle (CH) • WURM, avec Don’t Dj plus d'infos
  • 13.02 • Lausanne (CH) • Le Bourg, avec Alice plus d'infos
  • 14.02 • Lyon (69) • Opéra Underground, avec l’ocelle mare plus d'infos
  • 15.02 • Grenoble (38) • Le Ciel, avec l’ocelle mare plus d'infos
  • 07.05 • Metz (57) • Les Trinitaires, avec Super Parquet plus d'infos